Il faut s’attarder à l’illustration de la page couverture de «Amours et autres détours» de Luc LaRochelle. Une femme nue, sur un lit, sexe en évidence s’offre au regard d’un jeune garçon. Le tout baigne dans une lumière rouge, crue. Un tableau d’Eric Fischl intitulé «Bad boy» devient l’affiche des récits de Luc LaRochelle. Un peu racoleur cette présentation qui ne correspond guère à l’ouvrage. Le «bad boy», je ne l’ai pas retrouvé dans cet ouvrage.Bien sûr, il est question de séduction, de ruptures et de fuites qui parsèment la vie. L’auteur s’attarde aux effleurements, aux regards qui marquent les contacts entre les hommes et les femmes, à cette pulsion toujours là et qui s’évanouit trop rapidement. Il y a des rencontres, des moments où il est possible de changer sa vie. Il suffit de dire oui.Malheureusement, LaRochelle esquisse sans jamais appuyer ou décrire ce qui constitue ces instants fugaces. Il ne restera que des petites blessures à peine perceptibles. Les rencontres sont toujours éphémères, de folles étincelles qui ne provoquent jamais les grandes flambées. LaRochelle nous laisse plus souvent qu’autrement dans les «détours de l’amour» quand on sent que tout pourrait basculer.