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mercredi 14 août 2002

L’imaginaire existe depuis toujours

Certains écrivains, ici comme ailleurs, éprouvent le besoin de revenir aux textes fondateurs, à des poèmes et des épopées qui sont considérés comme les assises de l'imaginaire des grandes cultures de la planète.
Michel Garneau et Alain Gagnon ont aussi trouvé le temps de fréquenter «Gilgamesh» pour notre plus grand bonheur.
Jean Marcel, dans «Sous le signe du singe», renoue avec un texte qui remonte à mille ans avant notre ère. Un récit mythique du Ramakien qui met en scène Hanouman qui aurait inventé l'écriture. Un long poème où les cultures du Sud-Est asiatique prennent racines.
Ce récit foisonnant et luxuriant fait défiler des centaines de personnages, m’a entraîné dans le monde aérien, au fond des mers ou descendre dans les entrailles de la terre. Un univers où les géants gardent les montagnes, où des singes sèment la guerre et s'unissent aux humains pour engendrer des êtres à la fois humain et animal. Tout est possible dans un tel récit. Comme si les dieux n'avaient pas complété leur oeuvre et que, un peu fatigués, ils avaient abandonné le chantier. Un monde grouillant, suintant, étonnant, toujours en train de muter et où les humains n'hésitent jamais à se mêler des affaires des dieux.
Jean Marcel témoigne bien de ces glissements dans sa poésie, son style contenu qui nous pousse dans la démesure de ces grandes guerres qui ont, semble-t-il, été de tout temps.

Abandon

Le lecteur doit oublier ses références et braver un monde magique, un monde que la Renaissance a définitivement ligoté en Occident. Ici, un singe blanc culbute une armée d'un souffle, plonge toute une cité dans un profond sommeil, se change en femme pour séduire un guerrier, utilise toutes les ruses pour parvenir à ses fins. On se fait la guerre comme on fait l'amour, on se tue pour les yeux d'une femme ou encore par goût tout simplement. Les grandes confrontations seront celles où s'opposent les magies qui tiennent lieu d'armes. Une mythologie grouillante, folle, pleine de trouvailles et d'inventions que bien des cinéastes ont retrouve et fait revivre.
Je n’ai même pas sourcillé quand quand je me suis retrouvé devant un géant à plusieurs têtes et un guerrier à sept bras. Dans cette dimension tout est possible, tout se transforme. Il est possible de construire un pont sur l'océan, de culbuter une montagne d'un revers de la main. Le merveilleux flirte avec la réalité, l'immortalité toujours possible.
«Aucun poète ne saurait chanter les mille beautés de cette fée, fille de Monto ; Rama en fut plus qu'aucun autre ébloui. Son visage brille en plein jour comme mille étoiles la nuit, ses yeux ont la modestie du daim, sous des sourcils aussi clairs que les horizons du monde ; sa chevelure est un bouquet de fleurs odorantes en même temps qu'un buisson de flammes ardentes ; tout son corps luit dans la lumière comme un fruit de la saison. Lorsqu'il leva enfin les yeux sur elle, Rama l'aima. Et Sita, comme si elle le connaissait depuis toujours, l'aima à son tour.» (p.55)
Il faut s'abandonner au plaisir et se laisser bercer par des images qui glissent l'une dans l'autre et nous décrivent une terre en gestation, un monde où le visible et l'invisible se confondent. Comme si nous étions à la naissance de l'invention et que tous les devenirs étaient là en friche.
Une lecture de ressourcement et un baume sur notre imaginaire qui est si bien ligoté dans les genres et les formes maintenant. Jean Marcel a le grand mérite de nous rappeler que l'art et l'écriture étaient, au commencement, une porte qui donnait sur un vaste espace de découvertes. Aucunes barrières, aucune limite! Nous retrouvons là le sens premier de la création qui a permis que l'Univers soit.

«Sous le signe du singe» de Jean Marcel est paru aux Éditions de L'Hexagone.

lundi 12 août 2002

Les humains cultivent les mots comme des plantes

Il est plutôt rare qu'un père et un fils partagent un même amour pour un coin de terre. Pierre et Maurice Filion aiment Frelighsburg et ils ont choisi d'en témoigner dans un livre. Maurice a trouvé ce coin de pays alors qu'il avait tout juste vingt ans, toute la vie devant et si peu derrière. Il y a trouvé femme et des enfants y sont venus. Pierre y est né. C'est son pays, son lieu. Ce coin de terre, il y est toujours revenu malgré les méandres de la vie, les aventures qui l'ont éloigné autant géographiquement que dans les mots. Il y est revenu pour le repos, pour se ressourcer, pour y vivre des moments de plénitude.
Maurice se fait observateur attentif, précis, comme s'il voulait le dessiner au scalpel ce paysage qui a fait sa vie.
«C'est un petit village blotti au bas des collines vigilantes; une paroisse des «Cantons» perchée bien haut pour préserver sa grâce et sa beauté. Un nom à consonance étrangère, rocailleuse et dure à l'oreille française. Avec une syllabe finale qui tombe à plat comme un coup asséné. Mais ici nous touchons à la frontière avec notre grand voisin.» (p.11)
Chaque dénivellation, chaque ombre ou replis de terrain, surgissent dans ses descriptions.

Souvenirs

Pierre se laisse porter par les souvenirs, le rêve et la griserie des mots. Il a l'assurance de celui qui possède ce coin de terre par naissance. Il est certain de la réalité de son village quand Maurice éprouve le besoin de le fixer par les mots. Il lui manque peut-être un bout de vie, un fragment de jeunesse qui s'est déroulé ailleurs. Pierre y a grandi comme une herbe folle et ses racines sont profondes.
Parfois, surtout chez Pierre, nous avons l'impression de nous avancer dans un texte proche de ceux de Pierre Morency. Il y est question des oiseaux, des mouches ou d'un pic obstiné qui croit inventer le jour à grands coups de bec quand le soleil peine à se frayer un chemin sur l'horizon.
«Le temps était mort, c'était un petit matin parfait, sans brise, qui enlevait doucement sa robe de nuit. À dix pieds, je voyais les mésanges frétiller comme des truites. Elles semblent toujours se déplacer en suivant un courant d'air. Il m'a fallu bien des heures d'observation avant d'associer leur vol aux composantes de la lumière, ce drôle d'aigle invisible d'une vitesse foudroyante : imaginez donc la sittelle qui déjeune en ce moment sur la mangeoire filer à trois cent mille kilomètres par seconde. C'est vite, de la lumière ; c'est intelligent, et c'est sans pitié.»  (p.71)
Des textes brefs comme des arrangements floraux. On y sent l'air des matins paisibles, des jours chauds où les pommiers fleurissent et bouchent la route de la lumière.
Nous nous berçons entre deux voix, deux récits se répondant et s'interpellant. Un petit livre qui vous fait découvrir un coin de pays avec une économie de mots et d'images. Du bonheur à petites gorgées.

«Frelighsburg la vie champêtre» de Maurice Filion et Pierre Filion est paru aux Éditions du Silence.

dimanche 14 avril 2002

Un retour dans le passé qui coupe court

René Jacob endosse ses souvenirs, ces moments singuliers où nous avons plaisir à croire que le merveilleux peut nous frôler un instant, une heure peut-être. Les Noëls d'autrefois, d'avant les grandes folies marchandes, ces heures qui se savouraient en famille, quand il était encore permis de croire que l'impossible et l'impensable pouvaient fraterniser près de la crèche un soir de décembre. L'arbre de Noël décoré selon un rituel précis par la grande soeur, les repas, les présents, les attentes, les petites déceptions, la messe au coeur de la nuit, la visite des oncles et des tantes. Le portrait de René Jacob est complet. Les grandes fêtes religieuses aussi, les figures singulières qui traversent une journée, des histoires curieuses comme cet homme qui pourrait être Marcel Proust. Il se retrouve, par un hasard que seul les livres permettent, dans le petit village de Vallée-Junction. Il tombe du train presque et il est accueilli par la famille. Il disparaît tout aussi mystérieusement.
Tout un Québec un peu oublié, semblable à ces photographies qui jaunissent dans les gros albums et que l'on regarde avec nostalgie et tristesse. Parce que le temps s'étire, le temps emporte tout, le temps vole la jeunesse, les amours et les rires. René Jacob évoque des petits événements qui deviennent grands, des gestes qui secouent l'enfance et marquent la vie d'adulte.
«Enfin, Mon Noël d'enfant me ramène au moment où ma soeur Lise, de sa main gauche, réajustait ses lunettes pour observer le travail accompli. Trois boîtes restaient à ouvrir. De la première sortiraient des moutons. Sept en tout. Quatre à la boucle rose. Trois à la boucle bleue. De la deuxième, enroulés dans de la ouate jaunie, surgiraient Marie, Joseph, Jésus, le boeuf et l'âne. Tout au fond, se cachait la boîte contenant l'auberge du village.» (p.10)

Précision

René Jacob rôde, fait sourire par sa précision, son souci du détail et du mot exact. Nous cherchons pourtant la magie, l'envoûtement du conteur qui sait nous relancer, nous retenir jusqu'à la fin et nous abandonner un peu en déséquilibre, sur le bout d'une question. La fin des récits est à peu près toujours ratée. On attend un rebondissement, une phrase ou un mot qui nous laissera sur un pied, le souffle coupé... Rien. René Jacob ne semble jamais savoir comment sortir de ses histoires. Dommage parce qu'il avait un véritable trésor entre les mains. Je songe à «La lune dans la manche», aux bonbons recueillis d'une maison à l'autre, à la belle histoire des mages qui retournaient à Jérusalem en taxi, à la Fête-Dieu qui s'embourbe. Tous les récits auraient pu devenir un véritable bonheur, un plaisir pétillant comme une liqueur qui fait des bulles mais René Jacob s'abandonne trop souvent à la nostalgie et perd le fil de son récit. Dommage parce que j'aurais aimé m'attarder dans ce coffre aux trésors.
Clémence Desrochers assure les illustrations et ils ont tout ce qu'il faut de naïveté, de précision, de bonheur dans le coup de crayon, de lumière dans le dessin pour nous permettre de passer d'un récit à l'autre. Une belle façon de compléter ces dix-neuf récits.

«Dimanches et jours de fête» de René Jacob est paru chez Le Loup de Gouttière.

Le monde du conte ne perd pas de sa saveur

Conrad Laforte n’en est pas à son premier ouvrage sur les contes et les histoires qui ont marqué le Québec. Voilà qu’il récidive avec une nouvelle mouture de «Contes traditionnels du Saguenay», une région qu’il a visitée magnétophone à la main, dans les années cinquante, alors que la télévision et les moyens de communications n’avaient pas encore tué tout à fait l’art de la parole. Conrad Laforte s’est arrêté dans le Haut-Saguenay, a côtoyé dame Mélanie Houde, veuve de Grégoire Côté de L’Anse-Saint-Jean, Johnny Lavoie, Joe Boudreault et Ernest Gagné.
Tout en établissant les origines et les types de contes qu’il nous présente, le folkloriste sait ne pas gâcher notre plaisir. Juste ce qu’il faut d’informations pour nous guider dans le récit et les origines du conte. Assez fascinant de voir que les conteurs du Haut-Saguenay se réfèrent à une longue tradition présente un peu partout dans le monde. Certains récits remontant avant Jésus-Christ. Phénomène de société où l’oralité jouait un grand rôle, ces histoires colligées par Conrad Laforte se lisent avec plaisir.

Mémoire

Et comment ne pas être impressionné par la mémoire d’Ernest Gagné qui, avec «La reine blanche», a su tenir en haleine son auditeur pendant plus de trois heures. Véritable roman à rebondissements, jamais l’intérêt ne s’émousse dans cette histoire incroyable. La retranscription honnête, sans pour autant oublier la saveur et le pittoresque de l’oralité, est un véritable cadeau. Travail de mémoire sur une tradition oubliée ou presque, travail de respect qui nous ramène un monde où il était possible de voyager dans les royaumes du ciel et de la terre.
Fascinant aussi de constater comment le milieu est parvenu à transformer un conte. Les rois et les reines de dame Grégoire Côté et d’Ernest Gagné ressemblent plus à de prospères cultivateurs qu’à de véritables têtes couronnées. Les conteurs ne pouvant parler que de l’univers qu’ils connaissaient. 
Un livre nécessaire, intelligent, bien présenté, avec des illustrations qui ont juste ce qu’ils faut de naïf et de fraîcheur pour nous pousser dans un monde où tout est possible. Parce que, à cette époque, il suffisait d’avoir du courage, de la ruse et de la patience pour vaincre. Un très beau cadeau de Conrad Laforte.

«Contes traditionnels du Saguenay» de Conrad Laforte est paru aux Éditions Va bene.

Aristote Kavungu passe à côté de son sujet

Avec «L'adieu à San Salvador», Aristote Kavungu nous plonge dans un pays mal nommé que l'on sait être l'Angola qui menait une guerre de libération contre le Portugal. Emmanuel, le dernier fils, vit l'exil en compagnie de la mère. Il est né dans ce pays d'attente. Pourtant, il partage le désir de la mère. Ils retourneront, ils reviendront vers la terre sacrée dans une sorte de marche triomphale. Ils rentreront un jour. Mais les guerres sont souvent imprévisibles, elles ont aussi la mauvaise habitude de durer trop longtemps. Le retour tarde, le départ se fait improbable. Une guerre succède à une autre guerre.
Ce désir de la «marche triomphale» marque le récit d'Aristote Kavungu, le martèle, devient l'élément qui donne sens à la vie et à l'écriture.
«Jusque de l'autre côté de la frontière, fouler le sol où tout le monde aurait voulu naître; je l'aurais considéré comme une récompense pour l'ensemble de mon oeuvre, souvent synonyme de disparition prochaine, en temps normal. Mais le chemin était encore long, long et semé d'embûches de toutes sortes, je n'étais pas dupe.» ( p.15)
La maladie frappe la mère et la pousse dans une direction d'où l'on ne revient pas. Emmanuel tente de porter le rêve, de croire qu'ils retourneront dans cette patrie qui se nourrit du corps et du sang de ses frères. Il y croit et il n'y croit plus. Le plus terrible de l'exil, c'est peut-être l'oubli de ses rêves et se voir devenir un étranger à sa mère.
Ce qui pouvait donner un livre magnifique devient rapidement une longue diatribe où Aristote Kavungu se plaît à «faire de l'esprit», à flirter avec un humour qui tombe toujours à plat. 

Dialectique

Il oublie son sujet et se jette dans une dialectique creuse et stérile. Aristote Kavungu s'acharne mais ses considérations philosophiques ou sociologiques ne servent qu'à gonfler un ego incapable de compassion et d'empathie. On hausse les épaules et cette fausse complicité qu'il tente d'établir avec le lecteur ne marche jamais.
«J'en étais venu donc à ajouter à la définition de la passivité qu'elle était également l'évidence de l'impossibilité à présenter une plaidoirie en faveur de la vie. D'ailleurs, c'était fini, plus personne ne pouvait croire la plaidoirie d'une folle, elle n'avait qu'à aller se rhabiller car je me permets de vous souffler, de vous à moi, que chez moi, deux fous sur trois sont allergiques aux vêtements et personne n'y trouve à redire.» (p.57)
Fausses confidences, réflexions oiseuses, nous oublions la mère, perdons de vue la guerre et les frères engagés dans la tuerie. Le plus terrible, c'est le cynisme d'Aristote Kavungu. On voudrait un peu de compassion pour ces humains qui se font charcuter dans des folies qui ne semblent jamais vouloir prendre fin, ces mères qui gardent espoir malgré la mort qui les couche du mauvais bord de la vie. En vain! L'auteur s'enfonce. Le récit reste fastidieux et ampoulé. Une écriture un peu vieillotte et maladroite finit par tout gâcher.

«L'adieu à San Salvador» d’Aristote Kavungu est paru aux Éditions L'Interligne, 2001.

La vie se niche dans le détail et l'extravagance

Nous avons un peu de mal à suivre Geneviève Robitaille dans les premières pages de ce récit. Une femme raconte sa vie, ses espoirs et ses déceptions. Elle éprouve des problèmes, se déplace avec difficultés. Et puis nous sentons, nous devinons. Elle risque de devenir aveugle. La vie alors prend un autre sens. Chaque heure est lestée d'un poids peu commun. La narratrice se fige devant des moments anodins, évoque des rencontres, des plaisirs simples, trie ses espoirs et ses déceptions aussi. Nous l'accompagnons tout doucement, comme si nous lui tenions la main. Et il y a des surprises. Nous nous retrouvons devant un grand Robert Lalonde qui se remet mal du grand massacre du verglas.
«Je n'ai pas pu insuffler une vie nouvelle à ses arbres, ni les panser. Je n'ai pas pu consoler Robert Lalonde, je n'ai pu que lui dire qu'avec les années je l'avais lu et que chaque fois il m'avait enracinée. Ses mots étaient ma consolation. Ses mots, ceux contre lesquels il se rebellait depuis ce deuil, ces mots-là étaient la vie: la sienne, la nôtre et celle de ses arbres. C'est tout ce que je lui ai dit. Au Salon du livre, monsieur Lalonde riait, il n'avait plus de peine. Ses arbres reprenaient vie; et moi, je lui souriais.» (p.31)
Elle ne semble pas mordue par le regret cette femme même si, quand elle était adolescente, elle rêvait de devenir comédienne, tragédienne et s'amusait à se glisser dans des personnages. Il y a eu Phèdre et Pierrette Guérin. Il y a eu la mort d'un ami très proche, incapable de chevaucher sa vie. Maintenant, elle déguste ses heures, compte les rencontres, les sourires avec une générosité qui plaît. Elle ne demande qu'à vivre cette femme flouée par un corps, des yeux qui se referment comme certaines fleurs au couchant. Elle vit si peu, elle vit tant. Nous envions sa façon de profiter de chaque instant. Nous nous demandons si elle n'a pas «gagné» en devenant celle qui s'entête à ne «pas devenir aveugle».

Théâtre

Un texte qui s'enracine dans le monde du théâtre, quelques oeuvres qui ont marqué la vie de Geneviève Robitaille. Un récit d'amitié, de présence à l'autre, d'espoir même si Geneviève Robitaille se demande s'il y aura encore de la lumière en ouvrant les yeux avec le matin. Chaque jour se colore devant une petite fille qui s'approche avec toute l'innocence du monde.
Un journal intime, une écriture bien menée, toujours vraie, sensible et retenue. Des moments de bonheur comme cette fin de millénaire que l'auteure vit dans le jardin, en pleine nuit, le visage tourné vers ces étoiles fragiles que plus personne ne regarde. Geneviève Robitaille nous dit encore une fois que l'extraordinaire se cache dans les petites choses et que le merveilleux, l'incroyable, la grandeur se dissimule dans son jardin, à l'ombre d'un arbre qui s'habille de toutes les feuilles de l'été et qui s'enivre du chant des oiseaux.

«Mes jours sont vos heures» de Geneviève Robitaille est paru aux Éditions Triptyque.