Nombre total de pages vues

Aucun message portant le libellé DeChamplain Virginie. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé DeChamplain Virginie. Afficher tous les messages

mardi 7 mai 2024

UN HYMNE À LA VIE AU CŒUR DU DÉSASTRE

VIRGINIE DECHAMPLAIN publie un deuxième roman qui risque d’en secouer plusieurs. Avant de brûler nous plonge dans un monde apocalyptique inquiétant où les bouleversements climatiques et les catastrophes se succèdent. Montées des eaux, déluges, tremblements de terre, sécheresse et chaleur intense avec des feux qui rasent tout. La planète est détraquée et les jours ne sont plus fiables. Reste une certaine cohésion sociale à l’intérieur du pays, sur les hauteurs, où un couple a trouvé refuge. La vie continue dans la maison isolée du bout d’un rang, près de la forêt où les bêtes semblent avoir disparu sauf une biche qui rôde pour questionner les humains on dirait, chercher à comprendre ce qui lui arrive. La dernière de son espèce. Et une meute de loups, jamais très loin, va et vient en quête de nourriture. Tout se bouscule pourtant avec l’apparition de Farah, une femme et ses trois enfants, dont un tout jeune bébé, un poupon. 

 

Un roman d'une étrange beauté malgré la mort toujours là, en attente derrière un arbre. Le regard devient tellement important dans cette fiction. Question de survie pour glisser dans le lendemain avec un peu de confiance. Madame DeChamplain se tient bien droite dans l’oralité, pour montrer qu’il faut une parole pour s’ancrer dans le fil de son présent. Il suffit d’un carnet pour noter la course du temps, s’accrocher peut-être à de petites choses et s’inventer une histoire. La narratrice jongle, parle. C’est nécessaire pour habiter ses jours et son territoire. 

J'ai été emporté par ce récit, happé par ces longues randonnées dans la forêt, ces deux femmes venues d'un monde si différent qui trouvent des mots pour se dire et aller dans une même direction. Marco solide comme un roc. C’est spectaculaire de réussir ça. Juste la survivance, un splendide flou, des rescapés surgis de nulle part, avec quelques informations sur leur passé. C’est peut-être ce qui se produit quand on doit assurer le manger et son lendemain en regardant l’horizon qui peut s’ouvrir et vous avaler. Un texte magnifique, une écriture pleine d’odeurs et de miroitements dans la lumière du matin. Un hymne à la vie au cœur du désastre.

 

FIN D’UN MONDE

 

La vie que l’on connaissait dans les villes auparavant ou au bord des cours d’eau n’est plus possible. Tout s’est détraqué et les gens ont fui à l’intérieur des terres, au creux des montagnes pour échapper aux inondations. La survie s’organise et c’est un retour dans le temps, avant la télévision et la radio, le téléphone intelligent omniprésent, les réseaux sociaux et les déplacements fous sur des autoroutes sans fin. Il faut trouver à manger. La nourriture est là cependant. Ce n’est pas la famine, tous se débrouillent. Les bouleversements climatiques que l’on ignorait, il n’y a pas si longtemps, frappent à gauche et à droite. Tout peut arriver. Les gens doivent continuer comme ils peuvent. Les femmes sillonnent la forêt, deviennent cueilleuses quand Marco a de quoi s’occuper au village. 

 

«Tout ce que je possédais, tout ce que j’aimais venait de partir dans le déluge et les berges de mon enfance existaient plus, arrachées par la puissance effrayante des vagues.

                                                                            Gaspésie fin des terres.

J’avais le ventre vide, la tête vide, le corps vide, les yeux brûlants d’eau salée, j’errais dans la tempête et je savais pas pourquoi j’étais encore là. Les secours pouvaient rien faire de plus et tout le monde devait regarder, impuissant, les maisons se détacher, s’enliser dans les flots.» (p.23)

 

Les zones côtières sont à risque et les gens se sont réfugiés dans les hautes terres. Les endroits désertés et abandonnés autrefois sont devenus des gîtes pour les survivants. L’eau a emporté tous les villages le long du fleuve. 

La Gaspésie n’est plus qu’un souvenir. 

Tous doivent trouver un lieu où s’installer, pour respirer dans un semblant de vie normale, en pensant à ceux et celles qui ont disparu. La paix règne même si rien n’est certain dans la beauté du pays qui ne cesse de surprendre. Après l’eau, il y a la chaleur, la sécheresse, le feu toujours possible. Tout est en attente dans cet univers fragilisé. On n’entend plus les oiseaux le matin, les cadavres s’entassent dans les éclaircies de la forêt. Il y a les outardes qui migrent étrangement, des champignons, quelques petits fruits que l’on cueille ici et là. Même les poissons de la rivière semblent avoir été emportés par les déluges et les grandes inondations qui ont tout lavé. Et il y a aussi, dans certaines villes, les bombes qui détruisent tout. Il reste la fuite pour Farah et ses enfants, la course devant soi, sans tourner la tête, pour survivre et s’installer dans un ailleurs. Je n’ai pu m’empêcher de penser à Gaza, à la mort qui vient du ciel chaque jour pour tant d’hommes et de femmes.

 

«Ma vie d’avant se rappelle à moi de temps en temps, par bribes, par vagues, en fragments courts et coupants comme des éclisses de bois. Peu importe où je regarde, peu importe où je me tiens, les années les millénaires arrivent pas à s’effacer. J’habite dans la vie d’aujourd’hui, peuplée de la vie d’autrefois. Les images et les sons des deux époques se superposent, leurs contours flous ondulant comme quand on lance une roche dans l’eau.» (p.109)

 

PAIX ÉTRANGE

 

Les gens s’entraident, se tendent la main et font tout pour faciliter la vie à un voisin, à une survenante qui ne parle pas la même langue et qui débarque du bout du monde comme ça, n’ayant aucune place où aller.

Souvent, dans les romans catastrophiques, les individus se replient dans leur clan, n’hésitent pas à tuer pour garder le peu qu’ils ont. Qu’on pense à La route de Cormac McCarthy ou à la trilogie de Christian Guay-Poliquin où l’autre reste toujours dangereux et inquiétant. Il faut s’en méfier et surtout se protéger par la manière forte. Il n’y a jamais cette violence dans l’ouvrage de Virginie DeChamplain. Tous s’adaptent, s’entraident et partagent le peu qu’ils ont sans hésiter et sans craindre pour le matin qui va certainement arriver. Mais comment tourner le dos à une partie de son histoire?

 

«C’est juste que je les vois tout le temps… ma mère… elle, surtout. Et tous les gens qu’il y avait avant, c’est comme s’ils voulaient pas partir… peu importe ce que je fais il y a toujours quelqu’un qui se pointe et ça me casse le cœur chaque fois, parce que j’oublie qu’ils existent plus, j’ai peur un jour que ça m’avale, qu’à un moment donné il reste plus rien de vrai, de présent.» (p.130)

 

Le passé ne disparaît pas en claquant des doigts ou encore dans un haussement des épaules. Tout est arrivé de façon soudaine et prévisible. Comme s’il fallait un cataclysme pour faire apparaître ce que l’on pressentait depuis si longtemps. Comment retrouver un équilibre, avancer dans cette nouvelle existence où tous les repères se sont effacés, vivre dans une certaine paix et surtout croire à un avenir à défendre et à imaginer? Surtout que la planète se donne peut-être un répit avant la fin du monde, qu’elle cherche son souffle avant de tout dévaster dans un dernier soubresaut. 

 

«Et je sais pas dans quelle mesure j’ai la réponse, mais d’une façon ou d’une autre tout sera à recommencer. Cette fois mieux, cette fois plus grand, cette fois ensemble. C’est la seule possibilité. Il faudra montrer à nos enfants comment prendre des chemins qui mènent ailleurs, quelque part où on pourra aspirer à autre chose qu’à se détruire encore. Farah et moi essuyons d’un même mouvement la couronne de cendres sur nos fronts et on se relève,

 

arpente les dégâts pour

retrouver le sentier,

chercher l’orée d’autrefois la forêt,

s’assurer qu’il y a un monde à refaire.» (p.202)

 

Continuer, désirer, penser mieux et se relever dans un terrible geste de courage et d’espoir. Se réinventer dans un futur improbable en se souvenant que l’on peut tout saccager. Ne pas oublier pour tracer de nouveaux sentiers et d’autres rêves… Est-ce seulement possible? L’histoire de l’humanité n’est guère rassurante. J’aime l’optimisme de Virginie DeChamplain. C’est peut-être le propre de l’humain de s’accrocher et de marcher vers un demain différent en tentant de donner un futur à ses enfants.

 

DECHAMPLAIN VIRGINIE : Avant de brûler, La Peuplade, Saguenay, 216 pages.

https://lapeuplade.com/archives/livres/avant-de-bruler


jeudi 20 février 2020

VOYAGER SUR UNE CORDE RAIDE

ROMAN SAISISSANT QUE LES FALAISES de Virginie DeChamplain qui m’a fait me glisser entre le récit de V, le journal de la grand-mère, dans des images qui vibrent comme des gongs, des mots qui s’incrustent et ne vous lâchent plus. Femmes fébriles qui explorent sans jamais trouver, ballottées par les vagues, les marées du fleuve Saint-Laurent et les appels de l’ailleurs. Bonheur d’écriture aussi avec des épiphanies qui vous laissent haletant dans la beauté de certaines phrases. J’aime les textes qui me poussent dans une forme d’impatience et d’hésitation, me coincent entre deux battements de paupière. J’ai eu souvent l’impression de me retrouver sur les battures de l’univers d’Anne Hébert, Les Fous de Bassan en particulier. Un monde hanté, porté par une tragédie, un regard qui distille le présent et le passé dans un éclat de soleil.

Les chemins de la lecture permettent de belles découvertes. Le hasard bien sûr et l’actualité littéraire qui invente des méandres souvent difficiles à prévoir. Le travail de chroniqueur me donne la chance de recevoir les nouveautés et de plonger dans des textes que je ne visiterais pas autrement. Virginie DeChamplain publie pour la première fois à La Peuplade. Les falaises, un titre qui évoque la frontière, la hauteur, le vertige et la perte d’équilibre, la chute aussi pour se fracasser sur les rochers. Et, il m’a suffi de m’attarder à la première page pour découvrir l’écrivaine, un style, un souffle et surtout un regard sur le monde et ses environs.

JE PENSE QUE JE SUIS BRISÉE. J’ai l’automne à l’envers. En dedans au lieu d’en dehors. Humide, tiède dans le creux des joues. Du vent qui craque dans la cage thoracique. C’est octobre. Ma mère est morte et j’ai pas encore pleuré. (p.7)

Le corps de la mère a été retrouvé sur les berges du Saint-Laurent, dans une baie, quelque part en Gaspésie. Accident, suicide certainement de cette femme qui a voulu voir le monde, trouver une autre vie pour combler les écarts dans sa tête.
Me voilà dans l’auto de V. sur la banquette arrière, les poings serrés. Elle roule trop vite, fonce vers ses souvenirs, son passé avec sa sœur qui ne peut retenir ses larmes, toutes les deux aspirées par le village des commencements et des aboutissements. On y revient toujours. L’enfance, le début de tout ou presque. Longue course le long du fleuve que Victor-Lévy Beaulieu magnétise dans ses écrits et qui nous pousse vers le lointain, de l’autre côté de l’horizon peut-être, répondant à un appel atavique auquel les saumons ne savent résister. Tous remontent la rivière jusqu’au site de fraye pour se reproduire et souvent y mourir. L’humain ne peut échapper à ces pulsions et il doit confronter ses peurs un jour ou l’autre. Les deux mains sur le volant, des larmes au coin des yeux, V. fonce vers le passé et aussi l’avenir.
Sa sœur Ana renifle.
Le drame qui couvait depuis si longtemps a fini par les rejoindre. Certains lieux semblent marqués par le destin et il s’avère impossible de vouloir leur échapper. Le face à face avec l’enfance, la grande confrontation avec ses peurs, ses craintes et ses déceptions doivent se vivre un jour ou l’autre. Retour à la maison familiale, plongée dans des souvenirs que les sœurs aimeraient mieux ne pas remuer. Mais tout est là, hors du temps, en attente d’un geste, d’un regard et d’un mot. Tout ce qu’elles ont souhaité oublier, mais qu’elles retrouvent en entrant dans la demeure de la mère, ce lieu où elle est toujours revenue après ses errances. La tâche des survivantes s’impose. Elles doivent régler les affaires des morts, qu’elles le veuillent ou non.

J’ai l’impression que ça me revient de parler, qu’il faudrait que je dise quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Je sais pas quoi dire sur une femme comme ma mère. Je sais pas comment dire. À la place j’écoute. J’écoute le fleuve, sa marée montante ramener des bouts de quai du village voisin, des morceaux de verre et des corps morts. J’écoute ces mêmes vagues qui ont ramené ma mère, j’écoute le sel qui a grugé ses joues, les loups marins qui l’ont frôlée, qui lui ont chanté des chansons pendant qu’elle coulait. J’écoute le gris qui l’a rendue bleue, les algues qui se sont accrochées à sa jupe blanche. (p.15)

La mère a connu des hommes, vécu des amours, fuyant le plus loin possible dans l’espoir de s’y perdre peut-être. Les femmes de cette famille sont touchées par une sorte de malédiction. Toutes tentent d’échapper à un instinct qui coupe le souffle, donne des coups au ventre, marque le temps partout autour et se resserre comme des collets. Comment chasser le goût de cendre, ce désir de sortir de son corps, de s’éloigner pour ne plus être soi ? Les filles ont été perturbées par ces voyages sans fin et aussi ces retours improbables. Si les départs sont toujours euphoriques, les rentrées s’avèrent pénibles, souvent vécus comme des échecs.

ERRANCE

V. et Ana ont suivi leur mère. L’Amérique bien sûr, l’Europe et même l’Asie. La planète n’est jamais assez vaste pour les nomades de l’âme. Une sorte de tourbillon les aspirait et elles ne pouvaient résister aux chants du large, aux sourires de l’horizon.

Ma mère aimait ça, partir. Elle aimait partir le plus loin possible, Toujours plus loin… …Je pense qu’à toutes les fois on manquait ne pas revenir, mais quelque chose la ramenait toujours ici, dans sa maison qui part au vent, dans la crique où on est nées. Et on finissait les trois jetlagged dans son lit trop grand qui tout d’un coup était juste de la bonne taille. Chez nous comme des invitées. Essoufflées, mai déjà prêtes à repartir. (p.32)

Le refuge de l’enfance, le passé lointain et si proche, avec le fleuve à portée de regard et de main. Une maison recroquevillée à la franche du temps. Un lieu où tout semble s’être endormi. Une habitation immuable, silencieuse, lourde de secrets et de murmures. Des vêtements, des meubles avec leur patine de bonheur comme de douleur. Les humains laissent bien des choses derrière eux comme pour marquer les grands soubresauts de leur vie. Tout ce qui parle, porte une histoire et permet d’évoquer des bouts d’existence. Tout ce qui a été utile au fil des jours et qui finit par constituer un fatras qu’il faut trier, élaguer et faire disparaître. Qui s’intéressera à mes milliers de livres soulignés, à cette centaine de carnets où j’écris à la tombée du jour depuis toujours ? Mes skis, un vélo, des romans encore et ces manuscrits inachevés, des textes esquissés qui n’ont jamais reverdis avec les belles pivoines de juin. Tout liquidé avant le grand saut ou laisser cette tâche aux héritiers ? La mort est le plus terrible des abandons, la plus folle des fuites.

J’ai peur de ce qu’il y a là-dedans, de ce qu’elle a trouvé à raconter toutes ces années. Impatiente de ces années de village de fond de rang, enroulées dans le temps qui roule, en silence à part le bruit des vagues. Est-ce que je vais déterrer des morts qui dormaient dur, leur squelette mangé par les vers ? J’ai peur de la lire et de me lire, moi. De découvrir que rien a changé. Qu’on se transmet le temps d’une génération à l’autre sans que rien avance. Qu’on aime à rebours, quand il est trop tard. Je fige un peu en me disant que pire, je vais peut-être rien ressentir du tout. (p.66)

Après le départ de sa sœur, V. tourne dans cette maison de bord du fleuve. Il y a là des débris de son enfance. Tout revient, recraché par les vagues dans la crique, tout près où l’on a retrouvé le corps mutilé de la mère. Comment faire le tri dans ces moments de vie ? Tout jeter dans un grand feu pour faire place nette et disperser les cendres aux quatre vents ?
Le refuge du bord du fleuve n’a pas changé ou si peu. Pourtant, rien n’est pareil. Les lieux, avec le temps, mutent et il est impossible de s’installer dans le passé. Mon village d’enfance n’existe maintenant que dans ma tête. Quand j’y retourne, j’ai l’impression de m’égarer dans une autre vie. Ma place a été prise. Elle appartient à des étrangers qui me regardent comme un intrus. Les endroits aimés s’usent avec les années et vaut peut-être mieux se tenir loin pour ne pas être déboussolés.
V. se réfugie au salon avec le journal de sa grand-mère qu’elle lit à petites doses. Sa vie se recroqueville dans ces pages, comme si le temps s'échiffaitt. Les errances de V. ont été parcourues par sa mère et sa grand-mère. Une sorte de fatalité qui saisit les femmes à la gorge, celles qui acceptent mal la résignation et l’effacement, l’enfermement de la maternité et des villages.

Je me suis déshabillée dans la brise qui rentrait. J’ai laissé mes vêtements tachés de votre déjeuner sur le sol sous la fenêtre. Je me suis promenée nue dans la maison, sans autre but que de sentir le vent sur chaque centimètre de ma peau. Les bras écartés, j’ai laissé mes seins libres. J’ai parlé avec ma peau oubliée, avec mes hanches étroites qui ont rendu les naissances difficiles. J’ai défait mes cheveux. Et j’ai éclaté en sanglots. Mais en sanglots le sourire aux lèvres. En sanglots puissants et purificateurs. (p.112)

V. devra plonger dans cet ailleurs, s’étourdir en Islande et mettre ses pas dans ceux de son aïeule. Elle s’occupe des moutons, le temps de se refaire un corps et de secouer la laine des souvenirs, d’accepter l’héritage et de pouvoir repartir sur les routes sans se retourner. Longue glissade, confrontation avec la malédiction, la folie qui fait jour dans l’esprit des femmes de génération en génération. Toutes ont partagé ce goût de la vie et de la mort qui se tiraillait en elle. 
V. revient au village. Peu importe, où l’on va, le passé colle à vos talons. Elle doit faire face aux reflets du fleuve qui pousse toutes les existences vers le large et les ramène dans la crique où tout commence et se termine. Un roman enveloppant, une langue qui m’a pris au cœur et au corps. Une sorte de palpitation, une musique qui vous secoue dans le plus intime et le plus chaud de l’être.


DECHAMPLAIN VIRIGINIE ; LES FALAISES, ÉDITIONS LA PEUPLADE, 224 pages, 21,95 $.

http://lapeuplade.com/livres/lesfalaises/