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vendredi 15 août 2025

LA PAROLE URGENTE DE NAOMI FONTAINE

J’AVAIS HÂTE de plonger dans le nouveau roman de Naomi Fontaine, cette Innue qui fait son chemin dans le petit monde de la littérature au Québec. Ses livres ont été adaptés au cinéma et au théâtre, ce qui est assez exceptionnel. «Eka Ashate ne flanche pas» nous entraîne dans le quotidien des Innus de la Côte-Nord, qui sont tiraillés entre la vie traditionnelle, les longs séjours dans les territoires de chasse, le Nitassinan, et la vie contemporaine, la société de consommation qui est la nôtre. Déchirés en plus entre leur langue et le français qui s’est imposé avec l’arrivée des Français depuis des siècles. L’écrivaine trouve un écho dans ce récit à ses craintes et à ses angoisses en écoutant ceux et celles qui se souviennent des temps d’avant, des oncles et ses tantes, des gens inspirants, comme sa mère, une femme exceptionnelle, qui lui a montré le chemin en prenant des décisions courageuses.  

 

Naomi Fontaine est née à Uashat et a suivi sa mère quand cette dernière a choisi de quitter la réserve pour s’installer à Québec, où elle pensait avoir une meilleure vie pour elle et ses enfants. Une femme seule qui s’est occupée des siens et qui a fait des études universitaires un peu plus tard. Les enfants ont abandonné l’innu pour le français dans la ville de Québec. Pourtant, sa mère parlait et continue toujours de parler innu à la maison pour leur rappeler leur origine et ce qu’ils sont vraiment, au fond d’eux-mêmes.

 

«Adolescente, je ne saisissais pas l’importance de parler ma langue. Elle me semblait désuète, fragile à l’extrême, en état d’extinction. Pour ne rien arranger, j’étais excellente en français. La meilleure de ma classe jusqu’à la fin de mon secondaire. Mais lorsqu’il s’agissait de bien accorder mes verbes en innu-aimun, de prononcer correctement, c’était de travers que j’y parvenais. Je me faisais reprendre sans arrêt. Je me sentais diminuée… … Ce que je ne savais pas, c’est qu’une langue est plus qu’une langue quand elle est maternelle. Elle offre une vision du monde, au-delà de ce que nos sens peuvent percevoir. En français, on appelle ça la poésie. En innu, c’est nikamun, notre chant.» (p. 129-130)

 

Un roman étonnant où l’on voit l’écrivaine se donner des yeux et des oreilles pour mieux comprendre les membres de sa famille et de son clan; de se rapprocher des aînés qui lui permettent de se réapproprier une histoire et un passé quasi disparus, de ressentir aussi les blessures qui ont marqué la génération de ses parents.

 

ÉCOUTER

 

Se dire en écoutant les gens de son entourage, des amis et des proches, ceux et celles qui ont vécu la terrible tragédie des pensionnats, de ces familles qui se sont brisées sous l’action des dirigeants qui ont littéralement kidnappé les enfants de la forêt pour les enfermer dans les prisons qu’étaient ces collèges. Là, ils devaient renier leur langue, leur culture et tout ce qui faisait leur imaginaire et leur regard sur le monde. Un drame qui a disloqué la communauté innue. Et dire que l’on assiste encore de nos jours à des actes similaires. Les Russes, profitant de l’envahissement de l’Ukraine, ont enlevé plus de 20000 enfants pour les «russifier» et leur faire oublier leur origine. 

 

«Il n’y a pas une journée où nous n’avons pas pleuré en pensant à eux. Ils nous manquaient. Terriblement. Leur absence a creusé un vide dans nos cœurs de mères, dans nos bras de pères, que rien, jamais, n’a pu combler. Ni le travail incessant. Ni les chèques du gouvernement. Ni les journées moins chargées qui nous ont amenés à l’oisiveté. L’oisiveté au désœuvrement. Ni les litres et les litres d’alcool qui nous engourdissaient l’ennui. Nous étions des parents sans enfant. S’il avait été possible que nos cœurs cessent de battre par chagrin, c’est à ce moment précis qu’ils auraient flanché.» (p.161)

 

Naomi Fontaine ressent profondément les propos de ces hommes et de ces femmes blessés dans leur esprit et leur âme, privés de leur pays et de leur art de vivre, de leur progéniture même. 

 

PROBLÈMES


Bien sûr, il y a les problèmes résurgents de l’alcool et des drogues dans la réserve et même quand on tente d’y échapper en s’exilant. On pourrait croire que l’écrivaine est immunisée en connaissant le succès, mais, dans les moments difficiles, des peines qui lui semblent des montagnes infranchissables, des réflexes refont surface. 

 

«Ma mère est revenue de Sherbrooke au mois de février. Quatre mois plus tôt qu’elle ne l’avait prévu. Un soir, je l’ai appelée parce que je n’allais pas bien. Je lui ai dit que je ne savais plus comment m’en sortir. Je ne voyais plus la lumière. L’alcool m’avait enfermée dans l’obscurité. Une fois encore. J’avais mal, donc je buvais pour oublier que j’avais mal. J’avais honte d’avoir bu. Et la douleur revenait. Constante. Plus intense. Je ne lui ai pas demandé de revenir à Ushuat. Je n’ai pas eu besoin de le faire. Elle m’a dit :

Veux-tu que je vienne, ma fille?

Et le simple fait de l’entendre m’appeler ma fille m’a mis les larmes aux yeux. 

J’ai dit :

Oui maman, j’ai besoin de toi.

Elle est arrivée une semaine après.» (p. 155)

 

Tous sont touchés dans leur corps et leur âme en vivant la dépossession. Comment se sentent les Palestiniens actuellement, condamnés à errer dans des ruines?

 

INTERDITS

 

Le Nishimut est interdit, leurs terres ancestrales usurpées par les envahisseurs. Autrement dit, on leur a arraché la raison de leur existence. Et surtout leur façon d’être, des traditions et des rituels répétés depuis des générations qui perdent de leur importance. La chasse, la pêche, la vie en forêt qui devient impossible. Et les plaies du pensionnat encore là, obsédantes et douloureuses. Des hommes et des femmes sans recours bien souvent, mais aussi des figures admirables, comme la mère de l’écrivaine qui ne se laisse jamais abattre et qui a réussi à se faire une petite place dans le monde de maintenant. 

 

«Tout au long de ma vie, j’ai reçu ce qui, selon moi, est essentiel pour créer : de l’espace dans la tête, dans le cœur, dans mes journées. Un espace sûr, plein d’amour, de rires. La sécurité que ma mère m’a offerte m’a permis d’aller au-delà des limites que je croyais possibles. Et dans cet au-delà, dans la création, moi aussi, j’ai trouvé ma voie.» (p.175)

 

Un roman précieux, un récit senti, vrai, humain, émouvant, puisé à même une réalité que les Innus ont vécu et vivent depuis des siècles, avec toutes les Premières Nations de l’Amérique. Je ne peux m’empêcher de songer à ce terrible témoignage, à l’essai «Le génocide des Amériques» de Noema Viezzer et Marcel Grondin qui raconte une histoire d’horreur qui a commencé avec l’arrivée de Christophe Colomb sur une île des Bahamas. 

 

PERSONNE

 

Noami Fontaine se heurte au sentiment de n’être personne, de ne pas avoir de droits, de parler une langue désuète et d’être rejetée par le monde des francophones, où tout est décidé et pensé. Il y a des moments de son histoire qui la hantent.

 

«Ils apprenaient à lire et à écrire avec des crayons et des feuilles de papier blanc. Ils suivaient l’horaire chargé des classes, des repas, des couchers. Ils allaient à la messe tous les jours. Ils récitaient des prières apprises par cœur. Ils ne faisaient rien de ce qu’ils avaient toujours fait dans la forêt. Rien de ce que leur avaient appris leurs parents. Rien de ce qu’ils les avaient vus faire tous les hivers, tous les étés. Mais ils étaient encore méprisés. Ils ont compris que ce qui était méprisable ne devait pas être quelque chose qu’ils faisaient. Ce devait être quelque chose qu’ils étaient. Ils devaient être fondamentalement mauvais. Ils ont commencé à se mépriser les uns les autres. À se mépriser eux-mêmes. À mépriser leurs parents qui les avaient conçus ainsi. Ils ont maudit Dieu qui les avait créés.» (p.33)

 

Tout passe par les mots qui disent la peur, le mépris et le courage qui esquisse une voie vers l’avenir et un futur apaisé. 

La tragédie des peuples autochtones, c’est aussi notre drame, celui des aveuglements et des certitudes qui permettent de nier l’autre parce qu’il est différent. Toutes les horreurs qui marquent l’histoire de l’humanité quand on oublie le partage et le respect se retrouvent dans ce récit troublant. 

L’heure est venue de se dessiller les yeux pour constater l’avidité, la cupidité, la bêtise et la conviction de posséder la vérité des conquérants qui ont tout gâché. L’aventure du Nouveau Monde aurait pu être un tournant et peut-être une manière d’inventer une vie plus harmonieuse avec l’environnement. Je crois qu’il est temps plus que jamais de se taire et d’écouter Noami Fontaine et toutes les voix autochtones qui nous interpellent, de tendre la main à ces opprimés pour apprendre qui ils étaient et surtout ce que nos ancêtres ont fait. Essayer de réparer pour que tous se sentent acceptés et chez eux sur notre bout d’Amérique. Un roman nécessaire qui touche l’âme et l’esprit. 

 

FONTAINE, NAOMI, «Eka ashate ne flanche pas», Éditions Mémoire d’encrier, Montréal, 2025, 192 p., 24,85 $.

https://memoiredencrier.com/catalogue/eka-ashate-ne-flanche-pas/

lundi 15 janvier 2018

NAOMI FONTAINE DÉCOUVRE UASHAT

NAOMI FONTAINE dans Manikanetish  donne une voix aux Innus de Uashat sur la Côte-Nord. Pour une fois, c’est une Innue qui prend la parole pour raconter le vécu dans cette réserve située près de Sept-Îles. Yammie est née à Uashat, mais elle a grandi à Québec. Sa mère souhaitait échapper à l’enfermement de la réserve et au sort qui guette les Innus qui ne s’éloignent pas de leur lieu de naissance. Après des études en littérature à l’Université Laval, elle accepte de retourner dans son pays pour enseigner aux garçons et aux filles de l’école Manikanetish (Petite Marguerite). La jeune femme a l’occasion de renouer avec sa culture qu’elle connaît bien mal et un milieu qui hante un peu son imaginaire. L’aventure s’avérera exaltante et sera surtout une véritable initiation pour la nouvelle enseignante !

Curieusement, le roman de Naomi Fontaine reprend la trame du roman Uashat de Gérard Bouchard paru en 2009. Contrairement au roman de madame Fontaine cependant, Bouchard met en scène un Blanc qui débarque dans la réserve pour un travail de recension des familles. Le jeune homme vit un véritable choc des cultures. Florent Moisan ne connaît rien des Innus et il se heurte à une réalité bien différente de celle qu’il a lue dans les livres. Il fait face à une culture inconnue et des manières de vivre qui le laissent perplexe.
Les Innus, ce peuple si loin et si près. J’ai grandi à quelques kilomètres de Mashteuiatsh et pourtant je n’ai jamais eu de contacts avec ses résidents. C’était même très mal vu de le faire. Chacun son territoire et ses préjugés. Moisan croise Sara, une belle jeune fille qui bascule le plus souvent possible dans les pires excès avec ses amis. Elle lui permettra de prendre conscience des drames qu’affrontent les jeunes de la réserve dans les années cinquante. Il s’agit bien sûr de la vision d’un Blanc. Tout le contraire chez Naomi Fontaine.
J’ai pris du temps avant de mettre la main sur Manikanetish parce que plusieurs maisons d’édition ne se soucient guère d’envoyer leurs nouvelles parutions aux chroniqueurs. Comme si la diffusion n’avait pas d’importance pour elles. J’ai du mal à comprendre cette indifférence. Comment les lecteurs peuvent-ils apprendre qu’il y a un nouveau roman ou un recueil de nouvelles, si on ne fait pas d’efforts pour les informer ? Un autre mystère du monde de l’édition et je crois que bien des écrivains sont bernés par ce silence. Pourtant, l’éditeur s’engage à diffuser et à faire la promotion de l’ouvrage dans le contrat qu’il signe avec son écrivain. Pourquoi éditer si on ne le signale à personne ? Et il y a des lecteurs en dehors de Montréal.

RENCONTRE

J’ai assisté à une rencontre de Naomi Fontaine avec un groupe de lecteurs lors du dernier Salon du livre de Montréal. Nous devions être une vingtaine à écouter l’auteure expliquer sa démarche et la genèse de son roman. C’était fort sympathique et il y avait une fébrilité dans l’assemblée que l’on ressent peu souvent dans une rencontre du genre. J’ai compris après quelques minutes qu’il y avait plusieurs Innus dans l’assistance qui buvaient les paroles de l’écrivaine. J’ai acheté un exemplaire après la conférence. Je ne l’ai pas fait dédicacé parce qu’on faisait la file devant l’auteure. Ça arrive qu’un chroniqueur achète des livres.
Yammie revient dans son pays. Un retour, mais surtout une plongée dans son enfance même si elle se souvient peu ou pas de sa vie dans la réserve. Elle était si jeune quand sa mère a choisi de s’exiler à Québec pour fuir peut-être une sorte de malédiction. Même si elle parle la langue innue, elle est maintenant une étrangère, une Blanche. Tout est nouveau et elle est un peu nerveuse parce que c’est sa première expérience dans l’enseignement.
Une véritable migration pour la jeune femme qui abandonne un amoureux, des projets d’avenir pour s’installer tout près de Sept-Îles. Bien des souvenirs refont surface alors, comme son départ de la réserve.

L’exil se trouve à huit heures en voiture et il a la peau pâle. Il avait fallu à ma mère deux jours pour faire la route, cette distance que je ne pouvais calculer que par le nombre de villages à traverser. J’ai fini par les apprendre par cœur. Et les arrêts, et les étapes. Suivre le rythme des courbes et des montagnes de la Côte-Nord. Avancer à la limite permise. J’avais sept ans. Petite fille brune parmi tous ces visages blancs, ces yeux pâles, bleus ou verts, ces cheveux blonds ou frisés. Étrangère. Nouvelle venue. Différente. Constater ma peau foncée. Ne pas me sentir chez moi. (p.10)

Et voilà la jeune femme devant une classe de garçons et de filles du secondaire. Plusieurs des étudiantes cherchent tant bien que mal à terminer leurs études même si elles sont déjà des mères de famille et qu’elles s’occupent des enfants après leur journée à l’école. Une réalité que Yammie n’avait pu imaginer.
La vie dans la réserve la heurte, la bouscule et Naomi Fontaine n’évite pas les problèmes que les jeunes affrontent dans leur milieu souvent très dur. L’alcool et la drogue ne prennent pas toute la place cependant comme dans les romans des Blancs et c’est fort heureux. C’est là, en toile de fond, comme un décor. On sent que l’écrivaine n’a pas envie de s’enfoncer dans les terribles problèmes qui font trop souvent les manchettes dans les médias. Surtout en ces temps de Commission de réconciliation nationale qui a bien du mal à faire tenir les morceaux de sa mission depuis ses débuts malgré des témoignages bouleversants.
La mort de la mère d’un jeune garçon, le suicide d’une étudiante laissent tout le monde sous le choc. Comment réagir, comment se comporter devant un drame qui secoue toute la communauté ?

Rapidement, ma pensée est allée vers Myriam. Sa sœur cadette. Ma douce Chimène. Où était-elle en ce moment ? Avec sa famille. Son amoureux. Près, très près de ceux qu’elle aimait. J’imaginais les tourments. Le cœur qui se braque. Le cauchemar d’être réveillée en pleine nuit et de se faire dire que… que quoi ? C’est pour elle que mes yeux se sont embués. Et pour la fatalité. Et pour la souffrance qui fait mourir. Et pour la peur. Pour cette envie irrépressible d’être ailleurs. (p.78)

Heureusement, il y a des moments de bonheur dans la forêt, un ressourcement et un aperçu de la vie des ancêtres. Yammie retrouve des repères, des manières de vivre et comprend comment la vie de ses grands-parents pouvait être exaltante malgré les difficultés. Ils devaient se montrer ingénieux pour survivre dans une nature qui ne fait pas souvent de faveurs.

LES MOTS

Un mot en début de chapitre et l’écrivaine s’attarde ensuite à élaborer sur le sujet. C’est toujours très court, quelques pages tout au plus, assez pour nous entraîner dans un monde fascinant et toujours étonnant.
Nous passons à travers l’année scolaire avec les hauts et les bas de la vie des étudiants, ceux aussi de la jeune enseignante qui souffre de solitude et rencontre un homme un peu irresponsable, un séducteur qui ne songe qu’à la fête. Elle se retrouve enceinte et décide de garder l’enfant. Elle vit ce que vivent plusieurs de ses étudiantes et apprend surtout ce que peut être la solidarité et l’entraide.

Ce jour-là, j’ai moins admiré leur capacité à rester solidaires envers Myriam que leur ténacité. L’une des leurs vivait un moment difficile, peut-être le moment le plus tragique qu’elle aurait à subir durant toute sa vie, et ils gardaient la foi. Ils savaient qu’elle surmonterait cette épreuve et reviendrait pour finir ce qu’elle avait commencé. Ce n’était pas de la candeur. Très loin d’être naïfs, ces jeunes avaient conscience de la vie et de la mort, de la souffrance et des moments heureux. Où prenaient-ils toute cette force ? J’ai ressenti une émotion étrangement douloureuse dans mon ventre. Prise en défaut, je savais que viendrait le moment où je devrais me repentir et leur rendre cette admiration. Mais pas encore. (p.95)

Il y a aussi la folle aventure du théâtre, de monter, jouer et présenter Le Cid de Corneille, un drame si loin de la vie d’Uashat, mais qui emballe tout le monde et permet à certains de s’affirmer et d’éclore comme les feuilles des bouleaux sous les premières chaleurs du printemps.
Rien de spectaculaire, comme si Naomi Fontaine s’avançait dans son « Nouveau Monde » sur la pointe des pieds pour écouter des jeunes et comprendre leurs problèmes.
L'écrivaine n’évite pas les réalités déstabilisantes, mais cherche plutôt à montrer les extraordinaires capacités de résilience de ces jeunes à surmonter les pires épreuves et des drames qui peuvent briser bien des humains. C’est d’une finesse émouvante, tout en dentelle, en délicatesse et j’ai quitté ce roman à regret. Quelle belle découverte que cette écrivaine qui donne une âme aux jeunes innus et en décrit les qualités ! C’est tellement attendu et espéré cette voix que nous avons ignorée depuis tant de temps. Un roman formidable d’empathie et d’humanisme. Nécessaire. Une écriture toute retenue et fort belle, comme un murmure à l’oreille. Un bonheur de lecture.


MANIKANETISH de NAOMI FONTAINE, une publication des ÉDITIONS MÉMOIRE D’ENCRIER.