
«Parler de moi, de ce que je ressens, de ce que je pense, ne m’intéresse pas outre mesure. Je me connais, je sais qui je suis, ce que je suis, je n’ai aucun besoin d’en couvrir des pages. Je me sers de ma vie, de ce que j’ai vécu, de ce que j’ai entendu, comme matière brute.» (p.27)
Il a aussi la mauvaise habitude de multiplier les comparaisons pour illustrer son propos, d’affirmer des choses étonnantes et à peu près son contraire.
«Je ne pense pas qu’on lise les grands chefs-d’œuvre pour leur écriture (tant mieux s’ils sont bien écrits !), mais pour ce que les auteurs disent.» (p.63)
«Quand on lit les ouvrages des grands écrivains, on a l’impression de toucher l’auteur. Ce qu’il y a au cœur d’un style, c’est la personnalité de l’auteur.» (p.64)
Et alors?
Élagage
L’ouvrage aurait eu avantage à être élagué. Jean-François Somain, né Somcynsky, après avoir publié une cinquantaine d’ouvrages ignore la sobriété. «La visite de l’atelier» nous laisse sur notre faim. L’homme présente un côté cérébral et distant qui peut en rebuter plusieurs. Nous avons l’impression d’être demeuré sur le perron de la demeure de cet écrivain prolifique.
«La visite de l’atelier» de Jean-François Somain est édité aux Éditions Trois-Pistoles.