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lundi 14 août 2000

Diane-Monique Daviau fait face à sa mère

Diane-Monique Daviau nous entraîne dans un salon funéraire et nous figeons avec elle devant un cercueil. Là, le visage d'une femme, d'une mère. La figure de la mort. Les mots se nouent avec les larmes.
«Mon endormie, ma rêveuse, ma presque souriante désormais, ma toute calme, ma tranquille à jamais, ma patiente, ma paisible, ma belle pacifiée, ma reposée, ma sans souci, ma soulagée, ma sereine pour l'éternité, ma reine de rien... » (pp.17-18)
Les phrases refoulées dans l'enfance reviennent, aussi maladroites que les pleurs, les soupirs qui bercent les regrets. Vient alors les questions que l'on a toujours repoussées: qu'était cette mère qui savait si mal aimer et se faire aimer? La narratrice fouille le passé. Une rencontre a-t-elle été ratée?
«Tourner autour d'elle l'empêche de mourir dans mon souvenir. Tourner autour d'elle l'étourdit, l'hypnotise, la fige sur place. Tourner autour d'elle sans cesse, à vive allure, avec des mots qui déboulent, garde ma mère au centre de ma vie, l'empêche de disparaître.» (p.90)
Des reculs, des poussées, Diane-Monique Daviau tente de cerner la mère qui l'a dominée  pendant si longtemps. Elle ne veut pas se leurrer. Le portrait est juste, le ton est dur, amer parfois, sans compromission. Avec des phrases cassées, elle esquisse le visage d'une femme qui croyait que le monde tournait pour elle. La narratrice redevient la fillette en quête d'un geste, d'un mot que la morte n'a jamais formulé; reste aussi l'adulte qui veut voir et comprendre. Pas question d'enjoliver ou de gommer les souvenirs!

Les traces
Elle classe les bibelots, les photographies, les petites phrases écrites sur des bouts de papier. Ce sont les traces de la mère... Évocation, souvenirs, rires, peines, Diane-Monique Daviau emprunte tous les chemins qui permettent de cerner cette femme dure et autoritaire. Elle s'étourdira même autour de cette mère que la mort a réduite au silence.
Des pages d'une grande justesse et une émotion soutenue. Il faut lire et relire la description de la rencontre ultime de la narratrice et de sa mère dans une succursale bancaire. Un véritable bijou! Du grand art!
Diane-Monique Daviau fascine avec ses surprises d'écriture, cette phrase ciselée. N'est-ce pas le propre de l'écrivain que de chercher un sens à la vie et de donner un visage à ceux que l'on aime et que l'on a aimés? Pour ce qui est de Gainsbourg, il faudra lire le très beau livre de Diane-Monique Daviau pour comprendre.

«Ma mère et Gainsbourg» de Diane-Monique Daviau est paru aux Éditions de L'instant même.

L'enfance reste un sujet inépuisable et fascinant

Robert Lalonde ne s'en est jamais caché. Depuis le tout début de son aventure d'écrivain, il voyage dans son enfance et le monde qui l'entoure. Il a besoin de racines, des arbres chargés de feuilles, des vents qui bousculent le ciel, de ces odeurs fortes et enivrantes qui imprègnent son écriture. Je n'hésite jamais à suivre ce fouineur qui plonge dans les livres comme un chien troublé par les effluves des mots. «Le Vacarmeur» qui a précédé de quelques semaines la parution de «Le vaste monde», est de cet ordre.
Ici, Robert Lalonde, dans une dizaine de courts textes, parcourt le territoire qui marque l'adulte à jamais. Il aime les frontières, ce pays où l'adolescent n'est plus un enfant mais pas encore un homme vraiment. Prisonnier d'un corps troublé par des pulsions d'adulte, le jeune Vallier découvre la sexualité, la dureté du monde et ses brutalités, la douceur et l'envoûtement qui viennent souvent quand un vent parfumé ébouriffe les arbres et ride l'eau du lac. Parce que ce «vaste monde», celui du Survenant peut-être, fascine tout être curieux et fureteur.

Errance

Vallier épie les gens à l'église, au village, au grand magasin, suit des pistes, se perd la nuit en naviguant sous les étoiles, dérive dans un champ bourré de trèfles; retient son souffle dans la maison familiale où la folie comme la sagesse entrent sans frapper. Parce que les chemins de la vie sont parsemés d'obstacles qui marquent à jamais.
Vallier voit ses parents se coltailler avec les jours et rêve de faire les choses autrement. Un père aux gestes patients qui transforme la réalité avec, à ses côtés, une mère qui retrouve toujours le sol en puisant dans la sagesse populaire, les expressions qui nous enseignent un art de vivre.
Temps d'arrêt sur un monde un peu inquiétant, rencontre d'humains qui perdent les phrases et qui se jettent dans la rivière ou la folie quand ils n'en peuvent plus des servitudes. Il faut suivre Angélique qui, consciente de son destin, devine que l'avenir la broiera.
«Comment penses-tu qu'une femme se sent, toi, devant eux, avec sa jupe jusqu'à terre, sa vertu qu'elle tient à deux mains, pareille au chaperon rouge épié par le loup ? Être étripée, n'avoir plus qu'une carcasse molle et sans âme à leur laisser, merci bien, merci beaucoup!» (p.114)
 Vallier écoute, rêve, effleure, sent, souffle sur cette destinée qui l'entraînera au-delà des horizons. Jamais il ne se laissera entamer par la banalité du quotidien qui casse les êtres et coupe les élans. «J'étais né pour tout connaître et tout savoir». (p.113)
Ce désir de voir, de «savoir» porte le livre. Rires, larmes, tout repose sur cette manière de dire. Et puis Robert Lalonde nous fait voir la vie qui se fait et se défait selon les rythmes des saisons et des rencontres. Le lecteur ne peut qu'être remué par la justesse et le ton de ces récits. Après tout, qui peut oublier son enfance! Alors autant en faire un monde magique et étonnant.

«Le vaste monde» de Robert Lalonde est paru aux Éditions du Seuil.

Abla Farhoud cherche à reconquérir son passé


Abla Farhoud, dans «Le bonheur a la queue glissante» nous présente une vieille femme. Dounia a quasi une vie derrière elle et en a fait du chemin depuis son Liban natal. Il y a si longtemps qu'elle est née cette dame un peu frêle... Elle a connu l'exil, le déracinement et s'est plus ou moins adaptée à ce pays qu'est Montréal. Comment croire que ses petits-enfants ne comprennent pas sa langue... Elle a appris à parler si peu qu'on la croirait muette. Pourtant elle bouge les lèvres, elle a des choses à dire. Il faut s'approcher et écouter. Nous nous laissons prendre par ce filet de voix qui devient musique, ces phrases qui se bousculent et que sa fille, une écrivaine ivre de questions, aimerait bien pouvoir attraper. Nous aimons Dounia, dès les premiers moments du roman.
«Mes mots sont les branches de persil que je lave, que je trie, que je découpe, les poivrons et les courgettes que je vide pour mieux les farcir, les pommes de terre que j'épluche, les feuilles de vigne et les feuilles de choux que je roule.» (p.14)
Le véritable exil c'est quand il n'y a plus de mots mais des gestes, des habitudes qui étourdissent...

Une vie

De confidence en révélation, nous apprenons la vie de la petite analphabète qui a épousé Salim, un beau parleur qui possédait l'avenir et qu'elle a suivi. Les femmes alors n'avaient que le droit d'obéir. Les enfants sont arrivés, différents, emportés par une façon de vivre qu'elle a du mal à comprendre.
Petit à petit, nous entrons dans l'intimité de Dounia. D'abord Salim, cet époux écartelé entre son lieu d'origine et ce nouveau pays qui lui a permis de vivre. Hâbleur, sûr de son droit de mâle, il comprend mal le monde qui l'entoure. Il préfère le passé aboli, ruminer, incapable d'avouer qu'il a été largué par son propre passé et la vie. Ses fréquents retours au Liban ne permettront jamais non plus de cicatriser la blessure. Il souffre du mal du déraciné.
Abla Farhoud montre magnifiquement bien les déchirements, les affres que vivent les émigrants qui débarquent avec tout juste des mains et qui se creusent un nid avec une patience admirable. Le récit de Dounia révèle une femme qui a subi la violence et la domination de son mari. C'est peut-être le plus terrible des exils que celui qui isole Dounia et Salim qui l'a frappée d'un coup de botte au visage alors que la vie était encore au matin.
Dounia confie ses secrets avec une économie de mots remarquable. A commencer par ce père qui prêchait l'amour et le partage mais qui n'a pas su la protéger contre le despote qu'était son mari. Lâcheté, abandon, isolement, domination des mâles sur les femmes. Tout cela est dit. La tyrannie s'installe toujours avec la lâcheté des uns et la complicité des autres. Et si c'était le propre de tous les pays où le politique repose sur une domination ethnique, religieuse ou sexuelle?
Myriam, la fille romancière, n'entendra jamais ces secrets, ne connaîtra jamais la violence de son père envers son frère Abdallah. Dounia ne pourra jamais avouer. Les tyrans se nourrissent du mutisme des victimes. Myriam devra mettre des mots dans les silences si elle veut écrire un livre sur sa mère.
Récit émouvant, parsemé de belles réflexions sur la mort et le vieillissement, une écriture fine qui ne cherche jamais à épater mais qui trouve son chemin. Abla Farhoud décrit une réalité que l'on ne voit jamais à la télévision, évoque un Québec peu familier.
Un roman d'odeurs, de soupirs, de gestes contenus, de regards qui s'attardent à la fenêtre quand le jour devient gris avec le soir. Oui le bonheur file et bien malin qui saurait le retenir.

«Le bonheur a la queue glissante» d’Abla Farhoud est paru aux Éditions de L'Hexagone.

samedi 12 août 2000

Évelyne Voldeng ne se livre pas facilement

Dans «Moi Ève Sophie Marie» Évelyne Voldeng entreprend de raconter ses pérégrinations. Naissance en Bretagne, vie en Provence, mariage et installation au Canada. Pas facile d'abandonner son pays, une enfance et de se créer d'autres racines dans un ailleurs différent et semblable. Évelyne Voldeng parvient mal à larguer les souvenirs, les images et les odeurs qui surgissent de l'enfance. Comment peut-on y échapper? Est-il possible de couper vraiment avec son passé? C'est tout un monde que l'on transporte en soi.
L'entreprise est sympathique. Peu d'écrivains migrateurs s'interrogent sur les difficultés de l'émigration. Abla Farhoud l'a fait avec justesse dans «Le bonheur a la queue glissante» mais le plus souvent, ces auteurs basculent dans la nostalgie ou tentent d'effacer leurs origines. En seize chapitres, Évelyne Voldeng nous fait valser entre l'enfance et la vie présente. Oublions les remarques souvent primaires qui houspillent le syndicalisme, le monde universitaire et les collègues. Passons...
«Page blanchie à la chaux, prête à recevoir tous les codes de la médiocrité. Je pourrais écrire dix livres de recettes pour destruction. Mais dans toutes les cliniques américaines (lapsus calami, je voulais dire canadiennes, mais j'ai cédé à l'impérialisme américain, paramécie géante dont les cellules politiques, économiques et culturelles envahissent tout le continent au rythme des marées galopantes), dans les cliniques canadiennes donc : cliniques pour autos poussives, cliniques pour fauteuils rongés, cliniques pour vieilles bottines, j'ai cherché en vain la clinique où cautériser les échecs.» (pp.24 25)

Occasion ratée

Évelyne Voldeng rate une belle occasion de mieux nous faire comprendre cet arrachement et les difficultés d'adaptation. Son questionnement reste pertinent, ses remarques souvent justes mais ce qui fait obstacle dans ce récit, c'est l'écriture même. L'auteure a cru bon de dresser une véritable muraille entre le lecteur et elle, multipliant les mots, les phrases et les images. Elle se comporte en auteure boulimique qui ne sait quand s'arrêter.
«La neige est pure, belle. Elle est le duvet de cygne qui recouvre les plaies de la nature. Elle est l'aile du goéland qui fleurit la lande du cap des Tempêtes. Elle est le cristal ébloui. Le sacrement qui rafraîchit la lèvre gercée de gel. Elle dessine mille ombelles sur les arbres radieux. Lanterne magique, sa blancheur emprisonne le prisme ocellé. Elle est la bouse blanche où sommeillent mille métamorphoses. Elle est le blanc repoussoir d'un vol de geais bleus. Dans le roulis des raquettes sur l'océan blanc, je respire la neige, je la bois, je la mange, je la transsubtantie.» (p.68)
La lecture devient une véritable épreuve et ce n'est que par entêtement que j’ai réussi à me frayer un chemin. A la toute fin, à la dernière phrase, j’ai eu l'impression de vivre une libération. C'est peut-être ce que voulait Évelyne Voldeng mais quelle épreuve ! Dommage...

«Moi Ève Sophie Marie» d’Évelyne Voldeng est paru au Nordir.

vendredi 14 avril 2000

Marc Boileau abandonne souvent son lecteur

Marc Boileau en prend large avec la réalité et qui peut lui reprocher de tout oser et de tout se permettre. Il le faut quand l'auteur entend mener ses lecteurs par le bout du nez, leur faire emprunter des sentiers nouveaux et inconnus. Dès les premières pages, il nous plonge dans un monde qui tient à la fois du conte fantastique et de la légende. Cette histoire on la croirait pigée dans les contes de la chasse-galerie. Une vraie tempête de neige, un chevreuil magique, des loups qui bondissent dans la poudrerie, les hurlements du vent, le chien qui ne sait plus dans quelle direction bondir.
Marc Boileau nous tient et puis il nous laisse tomber juste avant de nouer tous les fils. Il coupe court, se laisse entraîner par un personnage féminin et s’égare dans son récit. Un peu la caractéristique de ces onze histoires d'ailleurs. L’écrivain a réussi à m’entraîner dans une aventure parfaitement anodine, m’a fait m’avancer sur un fil ou encore m’a poussé au coeur d'une toile d'araignée et puis tout s’est effrité à chaque fois. J’ai perdu pied pour basculer dans l'anodin et le simplisme. Un peu frustrant.
«Elle était d'une beauté éthérée qui paralysait le regard. Son teint de porcelaine était parfait. Un tout petit grain de beauté sous sa lèvre inférieure ajoutait du relief à son visage, et une fine cicatrice sur son front amplifiait la profondeur de son regard. Ses yeux transparents étaient presque irréels. Ils étaient comme une mosaïque de bleu et de vert. De longs cheveux d'un blond sauvage caressaient ses joues. Sa tendresse pouvait se respirer.» (p.36)

Pirouette et cacaouette

Au lieu de creuser son sujet, de foncer dans une direction précise, l'auteur s'en tire par une pirouette. Il rabâche, glose et a réussi à m’énerver à chacun des textes. Toutes les fictions de Marc Boileau auraient eu intérêt à être élagués et ramassés. 
«Finalement, elle se fit prendre à son propre jeu. Elle s'élança pour sauter par-dessus un tronc couché à travers le sentier. Mais, la fatigue jouant contre elle, l'obstacle s'avéra trop haut. En tombant, la femme se brisa quelque chose à la cheville. La blessure se mit instantanément à rugir dans tout son corps pour la paralyser de douleur et de peur. Étourdie, elle leva les yeux et elle vit le fou devant elle. L'homme était dégoûtant. Son sourire graisseux racontait tous les détails de ses appétits sordides,» (p.127)
Que de phrases inutiles, que de détails et d'images forcées. Les maladresses et les incorrections finissent par rebuter. «Anne-Marie accepta l'invitation sans hésiter et avec un sourire qui goûtait bon aux yeux de Morin. Un sourire de désir.», «... entendre ses poumons sur le point de hurler leur mort», «L'image lui glaça le sang d'un seul coup». Je pourrais accumuler quantité de ces phrases qui font hausser les épaules. Marc Boileau devra corriger cette manie et cette quête d'images gonflées aux hormones.
«Entre chien et chat» nous fait sombrer dans le loufoque et l'extravagant. Là, nous atteignons les bas-fond.
Marc Boileau semble capable du pire comme du meilleur. Il devra apprendre à maîtriser ses élans et son enthousiasme, à discipliner son écriture, à choisir le plus simple pour donner toute la place à l'action et aux personnages.
Une langue souvent boiteuse qui gâche vraiment le plaisir. Dommage parce que cet auteur a une façon de transformer la réalité, de jouer avec le possible et l'impossible qui peut étonner.

«Histoires fantastiques du Saguenay» de Marc Boileau est paru aux Éditions JCL.

mercredi 12 avril 2000

Un monde qui a le souffle un peu court

Jean-Paul Filion vient du monde de l'oralité et de la tradition du conte. Ah! ce monde d'avant la télévision où la parole faisait surgir le merveilleux et des personnages qui pouvaient tout dire et tout inventer. Jean-Paul Filion est demeuré fidèle au monde magique des conteurs et des menteurs.
Le hic, c'est qu'il est difficile maintenant de se laisser prendre par cette parole qui a un goût un peu suranné. Jean-Paul Filion, surtout dans «Les conteries de Jean-Bel», ne transcende pas cet univers et se laisse happer par le plaisir d'inventer des images. Jamais il ne se donne le souci de ramener son récit vers notre époque. Nous avons l'impression de fouiller dans un vieux coffre plein de boules à mites. Jamais non plus il ne concède à l'écriture, s'en tenant à l'oralité.  
Il y a bien quelques petites étincelles mais l'intérêt s'émousse très rapidement.
«Comme dev'nues paralysées, les mains de M'sieu Bach ont lâché l'piano. La bouche de M'sieu Bach s'est ouverte sans être capable de parler. Enfin, y m'a r'gardé dans le blanc des yeux. Comme j'me sentais drôlement crinqué pour faire valoir mon violonage à son meilleur, le grand artiste se r'pencha su' ses notes à lui et se mit à m'suivre, d'abord tranquillement, pis... de plus en plus vite, jusqu'à pouvoir r'joindre la frénésie d'mes doigts. Tous les deux, on a fini par s'envoyer un sourire d'enfant à travers les sons dansants, heureux de s'être rencontrés au bour d'la nuit.» (pp. 51 52)
Rencontres

La rencontre avec Jean-Sébastien Bach tourne court. Une belle occasion de ratée. C'est le problème de cette suite de contes qui surgissent comme des bulles mais ne vont nulle part.
Que dire de plus? Le monde magique de Jean-Paul Filion a les ailes roussies. Peut-être aussi que Jean-Bel est un peu fatigué malgré ses prétentions.
«La vie est une respiration qui sait pas s'fatiguer. Avec elle, en vrai migrateur, j'suis donc d'équerre pour toujours me r'commencer.» (p.108)
On voudrait bien y croire...
«Les conteries de Jean-Bel» de Jean-Paul Filion est paru aux Écrits des Hautes-Terres.