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vendredi 15 janvier 2016

Comment guérir de son passé pour inventer l’avenir

LES ANNÉES SOIXANTE marquent un tournant dans la société québécoise. Comme si toutes les portes et les fenêtres s’étaient ouvertes aux idées qui secouaient le monde. Il aura fallu une longue germination pourtant avant que ces concepts s’imposent dans notre monde traditionnel. La main mise du clergé sur l’éducation et la santé prit fin alors. Les Québécois dépoussiéraient une histoire singulière qui leur permettait d’imaginer une nation et un pays. Cette idée avait fait surface ici et là au cours des siècles précédents, surtout en 1837 avec la révolte des Patriotes. Les écrivains témoignent de ces moments qui bousculent les époques. Marie-Claire Blais en 1965, dans Une saison dans la vie d’Emmanuel, décrivait cette avancée vers la modernité en donnant la parole à un nouveau-né. Denyse Delcourt, dans Rouge, nous plonge dans ce moment charnière où des traditions s’effritent. Le présent retient son souffle, ne sachant quelle direction prendre.

Le monde vient à peine de sortir d’une guerre et la paix fait rêver même si d’autres conflits éclatent partout. Les collèges classiques s’accrochent et les religieux doivent faire des compromis. Les filles s’assoient aux côtés des garçons dans une même classe. C’est déjà une révolution. Marie côtoie une mère qui vit dans les livres et perd contact peu à peu avec sa réalité. La fiction devient plus importante que son mari et ses enfants. Il y a aussi ce frère aîné qui glisse ses mains sous sa blouse. Wilfrid, son autre frère, devient passeur de drogues et sera emprisonné à Salem. Un lieu mythique avec ces femmes condamnées à mort en 1692 pour sorcellerie. Arthur Miller en fera un texte théâtral admirable. Un monde de superstitions, de craintes, une sorte d’écho à l’univers de Marie. Elle accompagnera son père aux États-Unis, mais que faire devant la justice et les avocats, ces geôliers qui piègent la vie ?
Le père est rongé par un cancer et Marie arrive mal à croire que l’avenir est possible. Elle est ballottée entre deux époques et plusieurs identités. L’univers est plein de trous qui menacent de l’avaler. La modernité repousse les idées anciennes, mais les excès de liberté peuvent vous casser. Wilfrid paiera cher sa témérité.

Les filles à l’école disent que la maison de Marie pue le fumier. Qu’elle vit dans un coin perdu de la ville et que sa mère, en plus, est bizarre. Certaines d’entre elles la plaignent. Pauvre Marie ! D’autres en secret se réjouissent. Dieu ne lui a-t-il pas déjà assez donné ? La beauté, la douceur, une grande intelligence. Ne serait-il pas injuste d’en rajouter ? (p. 17)


La marginalité et la différence ne sont jamais faciles à assumer. Cette mère qui navigue dans les livres et se transforme en héroïnes de fiction l’écrase, ce frère qui s’approprie son corps est une menace horrible. Et tous les mystères qui rôdent, les fictions et les imaginaires qui troublent l’innocence de l’enfance. Tout change, tout se désagrège et que faire quand on a la certitude d’être seule à porter le poids de la Terre.

CLIMAT

J’aime ce flou, ce monde à la fois concret et imaginaire, cette magie qui se glisse dans la vie de tous les jours, les rêves qui moulent les personnages. Les chevaux semblent tenir tête à la folie. Comme si les personnages de Delcourt étaient emportés par des forces telluriques. Des glissements entre le je et une narration au il, une perte d’identité et une affirmation aussi.
Le grand cheval blanc permet à Marie d’échapper à son univers étouffant. Et il y a Thomas, toujours attentif et discret. Thomas le saint, l’ange de dévotion, l’amant en attente. Et  Clotho, une fillette qui va et disparaît comme dans les contes, qui colle à Marie comme sa conscience, qui veut peut-être la prévenir que le destin ne s’éloigne jamais. Personnage étrange, réel ou inventé, possible et concret qui pourchasse la jeune fille dans cette fin d’époque où l’on étudiait des histoires de dieux qui se disputaient l’attention des humains.

— Tiens, je te dirai quelque chose, reprit-elle. L’une est une fleur qui tremble quand on l’approche — une rose, une orchidée ou bien, si tu veux, un iris. L’autre est un dragon. Je l’ai vu. Il est ocre avec des écailles mauves. Moi, je sais ce qui se passe dans les chambres la nuit. De mon côté, rien à craindre, je suis Clotho, intouchable, alors que toi… (p.10)

Clotho sait tout, voit tout, même ce que Marie refuse d'avouer.

SOUVENIRS

J’ai étudié alors que les collèges classiques vacillaient et que l’avenir rendait mon père songeur. Il n’aimait pas. Il savait que son monde s’éloignait à grands pas. J’ai côtoyé des frères enseignants qui cherchaient à s’adapter et qui remettaient leurs croyances en question. Le curé de mon village continuait à prêcher comme si le monde s’était arrêté en 1920. Nous avions un passé de peurs, de croyances, de péchés et de fautes. La modernité et la liberté étaient particulièrement inquiétantes.
Marie est peut-être aspirée par le monde de sa mère. Comment savoir ? Comment survivre quand on se retrouve seul et que tout se désagrège ? Comment sourire quand on se sait souiller par son frère ?

C’était surtout les romans dans lesquels l’amour se conjuguait avec la mort qui lui plaisaient. Lorsque se doigts tombaient par chance sur l’un d’eux, elle poussait un petit cri de joie. Qu’elle ait déjà lu ce roman plus d’une fois n’avait pour elle aucune espèce d’importance. Son cri ressemblait à celui d’un oiseau. Puis, pour lire, à la maison, elle se mit bientôt à s’habiller d’une façon singulière. Ainsi pouvait-on la voir à la cuisine, au salon ou dehors, tourner les pages de son livre avec des mains gantées de noir ou encore, vêtue d’une robe longue en lamé avec, autour du cou, un boa de plumes bleues. Il pouvait aussi arriver qu’elle porte en lisant une jupe d’écolière, trop courte pour elle, et des bas mi-jambe glissant sur ses mollets. (p.22)


J’aime ces romans où le réel et l’imaginaire se bousculent. Denyse Delcourt montre bien ces tremblements d’être, ces gestes qui peuvent pousser autant du côté des vivants que des morts. Tout se mélange comme dans un commencement du monde où il faut séparer le haut et le bas, la terre et les eaux. Le lac avale les gens et la réalité n’est pas ce que nous croyons. Un monde en fusion où passé, présent, avenir plient le corps.

CHANGEMENT

Denyse Delcourt s’intéresse aux mythes, aux légendes, aux mystères, aux contes qui tapissent la réalité. Qu’est le réel sinon ce mélange ? Que dire quand la pensée occidentale s’est forgée sur un monde de dieux jaloux qui n’ont cessé de se faire la guerre ? Faut-il s’éloigner des mythes pour faire place à la raison ? Faut-il abandonner les rêves et les mystères quand on s’aventure hors de l’enfance ? Comment oublier ce qui vous a brisé l'âme ?
J’aime cette écriture qui invente une réalité qui ne cesse de nous déboussoler. Il faut une certaine magie pour y arriver.

Le temps est un oiseau qui, très haut sous la voûte céleste, vole. À chaque fois qu’ils se voient, l’oiseau, cependant, se rapproche. Ainsi, après deux mois, a-t-il parcouru une distance considérable. Il va trop vite, vraiment. Voilà qu’à présent, juste au-dessus d’eux, il tournoie, décrivant, au fil des nuits, des cercles de plus en plus étroits. Ses ailes battent tout contre leurs corps pendant qu’ils s’aiment, insouciants. (p.49)

Un roman que l’on ne rencontre guère dans une époque où il faut être efficace, terre à terre et souvent se confiner aux affres du quotidien. Denyse Delcourt préfère flirter avec les contes de notre enfance, une dureté impitoyable qui provoque le vertige.

Le corps a sa propre mémoire. Il se souvient des outrages, des caresses hideuses et de la honte du plaisir. Tout s’inscrit dans les muscles. Il suffit que quelqu’un s’approche de trop près pour qu’ils se contractent aussitôt. Je parle de ce premier instant où Thomas m’a serrée contre lui. Prise au piège, impuissante, terrifiée : lâche-moi ! Et puis, comme avec Charles lorsqu’il… mon corps se met à flotter au-dessus de cette fille qu’on touche et qui n’a rien à voir avec moi. Froide, je ne ressens rien du tout. Mais quand ensuite Thomas, doucement, trace avec les doigts la courbe de mes lèvres, j’entrevois la possibilité du salut. Un jour, nue, ouverte et vulnérable, je me laisserai glisser dans la vérité du désir.  (p.110)

Un roman exigeant, beau de finesse, comme une petite lumière dans une époque où le passé ne peut rassurer et où l’avenir se dresse comme un mur. Une société en mutation qui emporte les rêves, les craintes et les espoirs et nous laisse devant un je qui voudrait peut-être devenir un il pour guérir ces blessures enfouies dans son corps. Il faut peut-être une mutation pour changer sa vie autant que son époque. Il faut guérir du passé pour inventer l’avenir.

PROCHAINE CHRONIQUE : LE GRAND RETOUR DE JOHN SAUL PUBLIÉ CHEZ BORÉAL ÉDITEUR.

Rouge de Denyse Delcourt est paru chez Lévesque Éditeur, 132 pages, 23 $.

lundi 4 janvier 2016

Jean Pierre Girard s’attarde aux petits riens de la vie


JE RÊVE SOUVENT de n’être qu’un regard sur le jour, de m’installer à une terrasse, comme quand je suis en flagrant délit de voyage, et regarder les gens aller et venir, surprendre un mot, voler un bout de phrase et imaginer des rencontres et des vies différentes. Devenir le témoin de ces gens qui s’agitent dans leur quotidien et les autres, ceux qui flânent dans une voyagerie, cherchent peut-être le secret de la vie dans un regard. J’aime être celui qui perd son temps devant un café ou un verre de vin. Ne rien faire… Juste être celui qui aime les choses inutiles comme le chantait Sylvain Lelièvre et en faire un art de vivre.

Ce que j’ai aimé m’aventurer dans Chroniques de riens de Jean Pierre Girard où l’écrivain débusque ce qui semble futile, une perte de temps, ces moments qui passent comme un petit nuage devant le soleil. C’est un sourire, une phrase qui vous immobilise dans votre lecture, le geste d’un ami ou encore une remarque entendue à la radio. Il y a le battement des paupières de la femme aimée ou un appel d’un ami qui pense à vous à l’autre bout du monde. Ces moments qui n’intéressent jamais les médias, mais qui tissent la trame de notre existence.
Certains ont fait de cet art de véritables chef-d’œuvre. Je songe à Marcel Proust qui a su, dans La recherche du temps perdu, ciseler ces petits riens comme des fleurs fragiles. Le geste de verser le thé, de tremper une Madeleine dans le liquide chaud, la lumière d’une fin de journée ou une petite musique qui vous envahit et tourne, et tourne…

Je ne sais pas exactement par quel sentier monter jusqu’à ton épaule, où passer, quels ponts traverser, et puis tu vas sentir de petites bestioles dans ton cou en lisant ceci, mais ça se veut franc, juste une déclaration, pas de lézard, c’est plein d’amour, c’est comme une évidence qui transiterait par ta clavicule, et j’ai même un peu peur que le bruit des touches sur le clavier ne t’éveille, à des milliers de kilomètres, je commence à croire à des choses bizarres. (p. 33)

Pourtant, l’époque ne pense qu’en terme de vitesse. Le désir doit être comblé dès qu’il surgit. La pulsion ne tolère aucune attente. Les commerces bourdonnent jour et nuit et les informations en continu forment une sauce indigeste à force d’être ressassées. Elles finissent par perdre leur substantifique moelle comme le répète Victor-Lévy Beaulieu.

LA VIE

Jean Pierre Girard s’attaque à cette redoutable tâche d’aller à contre-courant. Il veut effleurer ce qui fait que les jours passent, que l’on partage son espace avec un être aimé, que l’on cherche à prendre un café ou un verre avec des amis, lire ou encore circuler sur son vélo électrique, rêver devant une phrase d’un écrivain dans une vitrine de Joliette. Tout ce futile qui ne trouve jamais sa place devient le terreau de chroniques particulièrement sensibles et pertinentes. L’écrivain réfléchit, prend des notes au cas où il lui viendrait l’idée de s’attarder.

Les mots sont là pour nous mettre en contact avec ce que nous sommes, et pour nous faire jouir de la vie, littéralement, et je ne blague pas, j’ai bien écrit : jouir. Goûter, savourer, rire, ressentir. Pas seulement (voire bêtement) pour communiquer. Toutes les autres langues sont là pour communiquer, du reste. (p. 38)

J’aime ce fureteur qui débusque ce que nous ne voyons plus ou encore le geste stupide d’un homme qui lui balance ses cochonneries par la tête quand il le dépasse en camion. J’ai vécu un moment semblable à bicyclette. Un mastodonte énorme et inutile roulait en sens inverse et il a foncé sur moi, me forçant à dévier sur l’accotement et à frôler la catastrophe. J’en fus perturbé pendant des jours. La bêtise vous gâche toujours l’existence.

LUMIÈRE

Heureusement, Jean Pierre Girard ne s’attarde pas au côté sombre des jours. Il tourne autour de la femme désirée, des mots que l’on dit sans trop y penser, de ses parents, des leçons de vie, de certaines lectures, d’un voyage dans l’envers du monde en Haïti, de ses vies antérieures aussi, celles d’avant où il travaillait la terre ou s’occupait des vieux. Avant d’être l’âme des donneurs de Joliette où des écrivains rencontrent des visiteurs, rédigent une lettre pour eux. Un geste fabuleux que celui de prêter ses mots pour dire je t’aime, que la vie de l’autre se situe au centre de son existence.

Être seul, soi-même, près du corps d’un être qu’on aime, à proximité de lui, est une des expériences les plus douloureuses et en même temps les plus élevées, les plus nourrissantes qu’il se puisse exister. Et cela, pour les deux personnes impliquées : elles doivent enfin baisser les bras, abandonner la paroi si solide des corps et des opinions tranchées, abandonner certains souvenirs aussi, peut-être moduler les conversations, dire clairement certaines choses et en laisser flotter certaines autres. C’est « l’art d’agréer », de Blaise Pascal, poussé à son point le plus humain : celui qui côtoie la fin. (p. 184)

Il suffit de s’asseoir devant une tasse de café pour que ces riens qui changent tout approchent sur la pointe des pieds. C’est possiblement l’essentiel, ce qui fait la civilisation.
J’écris cette chronique et il neige. Une neige fine qui effleure le rebord de la fenêtre et pousse le pays dans hiver. Je pense à certains jours de mon enfance, au grand bonheur de skier avec les arbres qui respirent tout autour. Comme hier, quand je suis allé courir dans la forêt et que je me suis arrêté devant les traces d’un orignal. J’aurais tellement aimé voir cette grande bête qui tient tête au froid avec une discrétion remarquable. Un rien, mais un moment de bonheur intense, de magie.

IMAGES

Jean Pierre Girard aime les mots, les phrases, les images. Normal, direz-vous, pour un enseignant qui a donné des cours de création littéraire même s’il ne croit pas beaucoup que cet art s’enseigne. On peut aider cependant, comme quand un enfant commence à aller à bicyclette.
Il ose répondre aux prophètes de la radio qui ne lancent pas une phrase sans agiter le mot liberté. Ces médias putrescents qui permettent à la bêtise de s’enraciner, particulièrement aux États-Unis où ils font en sorte qu’un Donald Trump peut devenir le candidat des républicains. Une belle manière de pervertir la démocratie par la bêtise, le sophisme et l’obscurantisme. Ces prédicateurs de l’ego expliquent pourquoi la région de Québec ressemble au triangle des Bermudes. On n’absorbe pas un poison à petites doses le matin dans son jus d’orange sans conséquence.
Ce n’est pas ce qui domine dans Chroniques des riens, bien sûr, je me suis laissé emporter. Girard nous entraîne dans ses souvenirs, des amours présentes et en allées, évoque des gestes qui marquent la vie. Je pense à cette scène où il masse les pieds de son père qui attend à l’hôpital, au bout de son souffle, dans le dernier méandre de sa vie.  

J’ai vingt-deux ans, je fais le voyage trois fois par semaine au CHUS (Sherbrooke), en passant par les terres, je montre à mon père les caricatures récentes du Nouvelliste — le quotidien de Trois-Rivières. La plupart du temps, après qu’il s’est vaguement informé des vaches et de la ferme, on ne parle plus, je lui masse les pieds. Jamais avant cet été-là, je n’avais touché les pieds de mon père, et je lui serai toujours reconnaissant de m’avoir montré qu’il était possible d’être un homme en même temps que de rester fragile. Et que c’était même un très beau projet. (p.184-185)

Jean Pierre Girard propose plus que des chroniques. Il faut parler d’une rencontre avec un humaniste (ils ne sont pas si nombreux dans le monde des écritures), un cueilleur de sens dans un « merci » ou un « je t’aime », un « à demain ». Tout ce qui dit et montre que l’autre est nécessaire et que s’il disparaissait brusquement, la vie mettrait un genou au sol. Pas qu’elle ne peut continuer, mais elle claudiquerait pendant des jours. Je pense à mon amie Nicole Houde qui se retrouve à l’hôpital. Je lui dis de s’accrocher parce que nous avons besoin d’elle, de ses mots, de ses images et de ses histoires.

C’est par le langage, par le lexique, par le vocabulaire, qu’on va vous apprendre des choses, et c’est aussi par le langage qu’on va vous séduire, vous approcher, vous convaincre, vous flatter. Le langage est une passerelle sans égale vers l’individu et ses désirs, ses idées, ses espoirs, ses craintes. L’outil le plus nuancé, le plus rapide et le plus juste, afin de rejoindre quelqu’un. (p.256)

Quel bonheur de lire un homme qui prend le temps de s’attarder près de ceux qu’il aime, qui connaît la joie de lire un poème ou partage une réflexion sur le langage et ces proverbes qui ont perdu leur sens dans le monde de Facebook. Comme si la langue ne cessait de s’appauvrir depuis l’avènement des communications numériques et des téléphones intelligents. Quand un mot disparaît d’une langue, c’est une partie de l’âme humaine qui s’effrite.
Et je me suis surpris à surveiller la mésange qui me dit qu’elle est là le matin à l’arrivée du jour. Elle s’accroche au bord de la fenêtre et me demande comment vont mes phrases.
Oui, les chroniques de Jean Pierre Girard sont contagieuses et risquent de changer votre regard. Voilà une belle générosité, de l’empathie, ce qui est rare à notre époque. Il faudrait placer des exemplaires de ces chroniques dans les salles d’attente du Québec pour oublier nos petites angoisses, vivre le présent, le maintenant qui emporte tout.

PROCHAINE CHRONIQUE : ROUGE DE DENYSE DELCOURT PUBLIÉ CHEZ LÉVESQUE ÉDITEUR.

Chroniques de riens de JEAN PIERRE GIRARD est paru aux ÉDITIONS DRUIDE, 288 pages, 22,95 $.