Véronique Marcotte insiste. Elle ne veut pas de malentendu. «Aime-moi» raconte une histoire vraie. Les personnages ont existé et existent peut-être encore. Seuls les noms ont changé.
Une petite fille séquestrée
par une secte religieuse, dont le principal cérémonial consistait à l’agresser,
constitue la trame de cette histoire sordide.
Pas étonnant que l’adolescente
soit perturbée et qu’elle éprouve des problèmes de comportement. Elle régresse par
moment et combat un cancer en plus.
Judith est touchée et entend
démontrer que des hommes et des femmes peuvent être généreux. En fait toute la
famille de Judith adopte Maëlle et s’occupe d’elle.
Hésitation
Et voilà ! Retournement
dramatique. Tout cela était pure invention. Maëlle a tout imaginé. Il n’y a
jamais eu de secte, de viols et de tortures. Cette enfant est une
manipulatrice, une menteuse et une fabulatrice. Tous les qualificatifs du
dictionnaire sont incapables de qualifier cette femme qui aurait plus de trente
ans et qui réussit à se réincarner en adolescente !
Judith, Maëlle et la
narratrice, prennent la parole tour à tour. Peut-être pas une bonne idée.
Surtout dans le cas de Maëlle.
Ça sonne faux, tout le temps.
J’ai eu de la difficulté à adhérer à ce récit même en y mettant toute ma bonne
volonté. Toujours repoussé, rejeté hors de cette histoire.
«Quand elle a traversé le
pont de la rivière des Mille-Îles, elle n’a pas remarqué comme d’habitude le
parfum que dégageait une nature plus dense que celle, disséminée, de la ville.
Le bonheur inhérent au fait de rentrer à la maison s’absentait, disparaissait,
comme coupable devant tant de misères.» (p.29)
Malheureusement, l’écriture
de Véronique Marcotte n’est jamais à la hauteur. C’est maladroit, rugueux, sans
emportement. C’est ce qui fait peut-être que jamais je n’ai réussi à embarquer
dans cette fable.
Véronique Marcotte échoue
dramatiquement. Cette histoire est peut-être vraie, mais il en faut plus pour retenir
le lecteur.
«Aime-moi» de Véronique Marcotte est paru chez VLB
Éditeur.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire